Que faire en cas de méningite ?

Les cas de méningite sont rares mais un certain nombre de choses simples sont à savoir pour mieux se prémunir contre cette maladie.
Est-ce grave ? Le diagnostic de méningite est toujours fait en hospitalisation. Cependant, la plupart des méningites (3 fois sur 4) guérissent très vite car elles sont dues à des virus. Les autres méningites, dues à des bactéries, sont beaucoup plus dangereuses, à cause du risque de séquelles. Dans le cas d’une méningite bactérienne due au méningocoque, il y a même un risque de décès, parfois en quelques heures, par troubles hémorragiques. C’est pour cela qu’il faut réagir très vite en cas d’apparition d’un purpura (petites taches rouges liées à des saignements dans la peau) chez une personne qui a de la fièvre. (voir « Attention aux petites taches rouges sur la peau »)
Quel est le risque de contagion ? En cas de méningite à méningocoque, le risque n’existe que si on a eu un contact suffisamment prolongé et très proche du malade, à une distance de moins d’un mètre. Ce risque concerne donc la famille, les amis intimes, les voisins de classe ou les collaborateurs très proches.
Que faire quand il y a eu un cas de méningite dans notre entourage ? Il faut attendre que le diagnostic soit précis et certain. On a alors au moins 48 h pour agir. Ce n’est qu’en cas de confirmation que les personnes qui ont été au contact du malade doivent prendre un traitement préventif, pour se protéger et empêcher que le premier cas en provoque d’autres. Parfois, on proposera aussi une vaccination.
Qui peut prescrire le médicament préventif ? Le médecin de l’hôpital ou le médecin de famille. Quand il y a beaucoup de personnes concernées, les responsables de la santé publique organisent des distributions de médicaments.
Faut-il faire une désinfection ? Le méningocoque est un microbe très fragile. Il ne survit, ni dans l’air, ni dans le milieu extérieur. Il n’y a donc aucune " désinfection " à faire, ni des locaux d’habitation, ni des locaux scolaires ou professionnels. Ce n’est pas non plus la peine d’isoler les proches du malade, qui peuvent aller à l’école ou au travail.
Pourquoi ne vaccine-t-on pas tous les enfants contre la méningite à méningocoque ? Il existe plusieurs types de méningocoque : A, B, C, W, Y. Le B est responsable de la plupart des cas observés en France et il n’y a pas de vaccin contre ce méningocoque là. Quand c’est possible et quand le risque augmente dans un département ou une région, la décision de lancer une campagne de vaccination des enfants contre le méningocoque est prise par le ministère de la santé, en fonction de critères très précis.