Varicelle et zona - Episode 1 : varicelle.

Varicelle et zona sont deux maladies différentes, dues au même virus. Commençons par la varicelle.
La varicelle, c’est grave Docteur ?
Plus de neuf cas de varicelle sur dix surviennent chez des moins de 14 ans. Si cette maladie est le plus souvent bénigne, des complications peuvent survenir, surtout chez l’adulte et notamment la femme enceinte non immunisée.
Comment reconnaît-on la varicelle ?
Chez un enfant, grognon depuis 2 ou 3 jours, apparaît un bouton caractéristique : une tache rose de 2 mm, qui très vite se couvre d’une cloque en « goutte de rosée » posée sur la peau. Peu nombreuses au départ, ces vésicules peuvent, par « levées » successives, recouvrir tout le corps. Puis elles se troublent, se dessèchent et se couvrent d’une croûte. Chaque poussée entraîne une fièvre, plus ou moins forte. Il se passe en moyenne de 5 à 10 jours entre les premiers signes et l’apparition de la dernière croûte.
Comment soigner la varicelle ?
Trois mots d’ordre : hygiène, lutte anti-fièvre et anti-grattage. Combattez la fièvre avec du paracétamol ; l’aspirine est interdite, les anti-inflammatoires déconseillés. Evitez la surinfection des boutons et l’apparition de cicatrices, en douchant la peau avec un savon simple, en coupant ras les ongles, en renforçant le lavage des mains. La prescription d’antihistaminiques peut limiter les démangeaisons. Des applications de chlorexidine aqueuse évitent la surinfection. L’application de poudre, talc ou crème sur les boutons est aujourd’hui formellement déconseillée, car elle ne fait que les aggraver. Les antiviraux sont utiles dans les formes graves ; les antibiotiques ne sont utiles qu’en cas de surinfection cutanée.
Peut-on éviter la varicelle ?
Pour éviter que la varicelle ne diffuse, il faut isoler les enfants infectés tant que toutes les lésions cutanées ne sont pas devenues croûteuses, une recommandation pas toujours facile à réaliser en pratique. L’utilisation large des vaccins contre la varicelle n’est, jusqu’ici, pas recommandée en France. Il faudrait d’abord être certain que protéger dans l’enfance (âge où la maladie est bénigne) ne reporte pas la maladie à l’âge adulte (où les complications sont plus fréquentes). Vacciner un adulte non protégé en contact avec un malade est en revanche recommandé, à condition de le faire dans les 72 heures qui suivent le contact avec un malade atteint de varicelle.
Source : Réseau d’Observation Mancelle des Pathologies Infectieuses, mai 2005