Fièvre après un voyage : pensez au palu
Le paludisme est une maladie bénigne à condition d’y penser. Par contre quand on n’y pense pas, il arrive qu’on en meure. Le paludisme est l’une des maladies les plus répandues dans le monde. Elle est due à un tout petit parasite injecté dans le sang du malade lors d'une piqûre de moustique infecté. Les moustiques s’infectent en piquant des humains déjà infectés. Le paludisme est donc répandu dans les régions où co-existent un climat favorable aux moustiques, des moustiques et des humains infectés par le paludisme. Ces régions sont bien connues : on peut en avoir la liste en parlant avec son médecin ou en consultant les sites internet de conseils aux voyageurs*. Les médecins connaissent bien cette maladie et son surnom familier : « palu ». Le palu se manifeste par des accès de fièvre, avec parfois des maux de tête et des courbatures intenses et, même, des troubles de conscience pouvant aller jusqu’au coma. Les accès palustres les plus graves peuvent être mortels. Pour faire le diagnostic de paludisme, il suffit de prélever une goutte de sang, de l’étaler sur une lame de verre et de la regarder avec un microscope pour voir les parasites responsables. Cette technique appelée « goutte épaisse » est rapide et très peu coûteuse. Les accès de palu les plus dangereux surviennent dans les semaines qui suivent le retour. C’est pourquoi il est indispensable de continuer le traitement préventif prescrit par le médecin, pendant 1 à 6 semaines après le retour suivant le produit utilisé.
Pour traiter la crise de paludisme, les médecins disposent de médicaments efficaces. Le palu est simple à diagnostiquer et facile à traiter, quand on y pense. Tout le problème est là : il faut y penser. Si vous avez de la fièvre dans les semaines qui suivent un retour de voyage dans un pays chaud, signalez-le à votre médecin pour l’aider à penser au palu : si, par hasard, vous en étiez victime, vous seriez soigné(e) plus vite et mieux.
* http://www.pasteur.fr - http://www.pasteur-lille.fr - http://www.diplomatie.gouv.fr/voyageurs
Sources : Open Rome et bulletin du Réseau d’Observation Mancelle des Problèmes Infectieux (ROMPI)
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