Spécial volailles
Des cas de grippe aviaire sont signalés chez les volailles en Roumanie et en Turquie. Quel est le risque pour l’homme ? L’arrivée de cas en France est-elle imminente ?
Les cas de grippe survenus chez quelques volailles en Turquie et en Roumanie sont dus à des virus grippaux dont on ne sait pas encore s’ils sont vraiment similaires à ceux qui sévissent en Asie. D’une façon générale, les virus grippaux aviaires sont très spécifiques des volailles et des oiseaux, chez qui ils sont très contagieux pour …. les volailles et les oiseaux. En revanche, ils se transmettent très mal et très rarement à l’homme. De plus, ils ne se transmettent pas du tout d’homme à homme. Le risque pour l’homme de ces cas aviaires encore mal étiquetés peut donc être considéré comme très minime dans les élevages concernés, et nul en dehors de ces zones. L’arrivée de cas en France n’est pas plus imminente que le mois dernier. Pour l’instant, rien à craindre de plus pour nos chers poulets…
Le vaccin contre la grippe protège-t-il contre la grippe aviaire ?
NON. Laissons aux volailles la grippe qui leur revient. Le virus de la grippe humaine est différent de celui qui infecte les volailles. Le vaccin grippal humain ne protège pas contre la grippe aviaire. Il est donc inutile de se précipiter sur le vaccin grippal humain dans l’espoir de se prémunir contre le virus aviaire. Réservons le vaccin antigrippal humain à ceux qui en ont le plus besoin : les personnes fragilisées par certaines affections de longue durée ou par leur âge.
Faut-il inciter davantage à se vacciner contre la grippe ?
OUI pour ceux qui sont « à risque », c’est-à-dire ceux qui reçoivent un bon pour un vaccin antigrippal gratuit. Une partie de ceux là, notamment les plus jeunes, ne se vaccine pas, soit qu’ils se sentent trop jeunes, soit qu’ils oublient. C’est le cas des jeunes diabétiques, des gros fumeurs, des jeunes atteints de maladies des globules rouges (thalassémie, drépanocytose, etc.) et des « jeunes seniors ». Pour tous ces patients à risque, il y a un vrai travail d’éducation à faire et les mutualistes ont un grand pouvoir de persuasion quand ils s’y mettent.
NON pour ceux qui sont en bonne santé et qui n’ont pas de raison professionnelle de se vacciner.
Laissons le vaccin antigrippal à ceux qui en ont vraiment besoin.
Source : Groupes Régionaux d’Observation de la Grippe (GROG).
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