Numéro 2005_42

Spécial chasseurs

Si vous êtes chasseur, quelles précautions devez-vous prendre ? Les quelques recommandations qui suivent visent surtout à éviter la contamination des volailles d’élevage par des oiseaux sauvages. Aujourd’hui, ces recommandations concernent avant tout la chasse aux oiseaux d’eau mais s’appliquent aussi, par précaution, à l’ensemble des oiseaux migrateurs et aux activités en relation avec des oiseaux en plein air.
Il faut limiter les contacts entre les animaux sauvages et les animaux domestiques. Evitez les visites d’élevages suite à une chasse ainsi que les échanges d’oiseaux et de tout matériel d’élevage d’oiseaux. Les «appelants» employés pour la chasse sont exposés dans le milieu naturel à un risque de contamination et constituent des vecteurs potentiels du virus vers les volailles domestiques. Ils ne doivent pas être mélangés ou échangés entre chasseurs. Leur contact, même indirect (mangeoires, abreuvoirs, chiens, bottes, roues de véhicules...), avec des volailles doit être évité. Enfin, toute mortalité anormale ou signes de maladie chez des appelants impose une visite vétérinaire.
Au retour de la chasse, les chasseurs doivent se laver les mains, se changer, nettoyer et désinfecter (à l’eau de javel par exemple) bottes, matériel et vêtements. La congélation n’a pas d’action sur le virus. En revanche, la consommation du gibier à plumes chassé ne pose pas de problème dès lors qu’il est bien cuit.
Les chasseurs, un autre exemple de vigies de terrain qui, par leur rôle d’observateurs du milieu naturel, participent aussi à la surveillance du virus grippal aviaire. Les chasseurs constatant une mortalité anormale chez les oiseaux sauvages doivent transmettre l’information à leur Fédération Départementale, dans le cadre du réseau de surveillance de l’état sanitaire de la faune sauvage (SAGIR) mis en place par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. Comme toujours, le port de gants est recommandé pour ramasser les animaux morts qui seront mis dans des sacs étanches.
Quel risque pour le chasseur ? Le virus H5N1 n’est pour le moment pas adapté à l’homme. La centaine de cas humains décrits en Asie est liée à des contacts rapprochés et répétés avec des oiseaux malades. Dans l’état actuel des connaissances (aucun cas de grippe aviaire signalé chez des oiseaux en France, transmission difficile et rare vers l’homme…), le risque pour nos chasseurs paraît donc bien infime.
Sources
Ministère de l’écologie et du développement durable http://www.ecologie.gouv.fr/emeddiat/
ONCFS http://www.oncfs.gouv.fr/events/a_la_une/note_info_grippe_aviaire_MEDD_MAP.pdf
Fédération nationale des chasseurs http://www.chasseurdefrance.com/

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