Numéro 2005_48

Quand la fièvre monte

L’être humain en bonne santé a une température corporelle comprise entre 36° et 37,5°C. Cet équilibre est assuré par un « thermostat » qui se trouve dans notre cerveau. En cas d’infection, ce thermostat se dérègle, très rarement vers le bas (c’est l’hypothermie), le plus souvent vers le haut, c’est la fièvre.
Quand on a de la fièvre, les muscles se contractent : cette contraction produit de la chaleur et fait monter la température du corps. Lorsque les médicaments anti-fièvre (antipyrétiques) ou l’évolution de la maladie font baisser le « thermostat » du corps, l’action des muscles nous donne alors la sensation d’avoir trop chaud, on devient rouge, on se découvre et l’on transpire, parfois on « trempe ses draps », car la chaleur est évacuée par évaporation.
La fièvre est, comme la toux, un moyen de défense contre les maladies infectieuses, en particulier virales, mais au-delà de 38°, la multiplication de la plupart des virus cesse. La fièvre pourrait donc être respectée en tant que moyen naturel de défense. Pourquoi la fait-on baisser ?
- Parce qu’elle s’accompagne le plus souvent d’inconfort et de fatigue car l’organisme fonctionne moins bien au-dessus de 38°.
- Parce qu’elle est associée à des douleurs (courbatures, mal de tête, mal de gorge) et que les médicaments de la douleur et ceux de la fièvre sont les mêmes.
- Parce que, au-delà d’une certaine température, elle devient un danger en elle-même, en particulier chez le petit enfant, qui risque des convulsions, surtout quand la température monte trop vite.
En cas d’infection respiratoire aiguë, une fièvre élevée d’apparition brutale ne relève pas nécessairement d’un traitement antibiotique. C’est surtout la durée de cette fièvre qui sera pour le médecin un des éléments principaux de la décision de prescrire ou non des antibiotiques. Lorsque la fièvre persiste au-delà de 3 ou 4 jours, ou lorsqu’elle monte progressivement, les antibiotiques peuvent avoir un rôle à jouer. En l’absence de fièvre, ils sont presque toujours inutiles.
Alors, aidez votre médecin à mieux vous soigner : prenez votre température avant d’aller consulter.

Source : Bulletin du 13 novembre 2003 du Réseau d’Observation Mancelle des Pathologies Infectieuses (ROMPI)

Pénurie de vaccins

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