Numéro 2005_52

Moucher vert n’est pas jouer… avec les antibiotiques

Quand on a un rhume, on se mouche beaucoup. Il est de tradition d’établir un lien de gravité avec la couleur de la morve : « docteur, avant c’était clair mais maintenant je mouche vert, il me faut des antibiotiques ». Rassurez-vous ! Moucher vert est une étape normale de l’évolution du rhume. Au début, la muqueuse du nez élimine surtout de l’eau et peu de cellules. Au bout de quelques jours, nos défenses jouent à plein et la morve contient beaucoup de cellules immunitaires, ce qui donne cette couleur verdâtre. Cela n’a rien à voir avec du pus, c’est juste le signe que notre organisme se défend bien. Inutile donc de se fier à la couleur de la morve, de prendre peur et de se ruer vers les antibiotiques.

D’une façon générale, si vous voulez en savoir plus sur les infections respiratoires et l’usage des antibiotiques, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS) est une source documentaire à la fois riche, précise, indépendante et digne de foi. En 2005, l’AFSSAPS a actualisé ses recommandations à la lumière des nouvelles données sur les résistances bactériennes : la France consomme jusqu’à 5 fois plus d’antibiotiques que certains pays d’Europe de l’Ouest et elle est un des pays du monde le plus touché par la résistance des bactéries aux antibiotiques. Vous pouvez trouver le texte intégral de ces recommandations et les argumentaires scientifiques qui les justifient sur le site internet de l’AFSSAPS.

Adresse du site: http://www.afssaps.sante.fr rubrique RBP (Recommandations de Bonne Pratique)

Source : Bulletin du 28 décembre 2005 du réseau national des Groupes Régionaux d’Observation de la Grippe (GROG)

Sang chaud

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