Médicaments : méfiez-vous des imposteurs !

Obtenir le statut de médicament pour une substance chimique demande des efforts longs et coûteux. D’ailleurs, la plupart des molécules testées sont éliminées au cours du processus de développement. Pour bénéficier de la confiance qu’inspire le terme de médicament sans passer par le crible de l’AMM (voir ce mot ci-dessous), certains industriels emploient des impostures publicitaires qui feraient sourire si elles étaient moins fréquentes et moins trompeuses. Ainsi, ils affirment que leurs produits ont été « essayés en laboratoire », ils annoncent des bénéfices pour la santé en jouant sur l’ambiguïté des mots. Ils demandent à des médecins ou à des chercheurs célèbres de les cautionner, de créer un évènement médiatique, d’écrire un livre, de faire courir une rumeur ou de lancer une mode. La santé étant une préoccupation majeure des consommateurs, ce type d’imposture se renouvelle sans fin. Huiles miracles, aliments enrichis en produits préventifs, nourritures nourrissantes allégées, fruits exotiques dotés de propriétés soignantes, etc… le bêtisier publicitaire est inépuisable.
Devant un produit dont on vante les propriétés médicales, commencez par regarder si un numéro d’AMM figure sur l’étiquette. Pour un médicament, cela doit être indiqué de la façon suivante : « numéro d’AMM :… », « AMM n°… », « Autorisation de mise sur le marché n°… » ou « médicament autorisé n°… ». Si l’étiquette ne comporte pas ce numéro, il ne s’agit pas d’un médicament. Les bénéfices strictement médicaux n’ont pas été évalués.
Source : Open Rome