Numéro 2006_39

Quand on est diabétique, une cigarette par jour suffit pour perdre l’usage de ses jambes

Quand on est victime du diabète, les désordres provoqués par cette maladie touchent un grand nombre d’organes. Parmi les plus atteints figurent le cœur et les vaisseaux. C’est pourquoi les médecins qui soignent des malades diabétiques insistent beaucoup sur les risques accrus d’angine de poitrine, d’infarctus du myocarde, d’attaque cérébrale ou d’artérite des membres inférieurs. Quand ces patients sont aussi de gros fumeurs, les médecins stigmatisent également les méfaits du tabac. Or, chez les diabétiques, les gros fumeurs ne sont pas les seuls à être menacés : le risque vasculaire est tout aussi élevé chez les petits fumeurs car les effets de la nicotine sur les parois des artères sont importants dès la première cigarette.

Même une petite dose de nicotine peut provoquer une altération de la circulation, notamment au niveau des artères des pieds, des jambes et des cuisses. Au bout de plusieurs années, cette altération quotidienne finit par provoquer une obstruction partielle des vaisseaux. Peu à peu, les orteils, puis les pieds, puis les jambes manquent de sang et sont privés d’oxygène. Cette privation permanente finit par provoquer des troubles graves et douloureux dont le seul traitement est l’amputation.

Les grandes campagnes contre le tabac insistent sur le risque de cancer, qui concerne les gros fumeurs. Elles oublient de parler des dégâts causés par de petites doses quotidiennes de nicotine chez ceux qui sont fragilisés par une maladie chronique. Une lacune d’autant plus regrettable qu’il est plus facile d’arrêter de fumer quand on ne consomme que quelques cigarettes par jour.

Source : Open Rome

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