Numéro 2006_46

La dépendance, une maladie de la volonté

Certaines substances peuvent créer un besoin auquel il devient presque impossible de résister. C’est le cas de l’alcool, du tabac, du cannabis, des stupéfiants, des somnifères et de certains dopants. A partir d’un certain niveau de consommation, on est « accroché » et l’arrêt du produit déclenche une série de troubles, le « manque », qui disparaît dès la reprise de la consommation. C’est le cas, par exemple, de la « gueule de bois », qui n’est autre qu’un syndrome de manque d’alcool. Ceux qui disent « je m’arrête quand je veux » oublient très souvent de mentionner qu’ils n’ont plus la volonté de s’arrêter.
Certaines circonstances peuvent stimuler l’envie de « décrocher ». Ce brusque survoltage de la volonté permet parfois de décider de se sevrer : perte brutale d’un être très cher, détresse sociale ou professionnelle, incarcération, révolte personnelle, etc. Cependant, le manque persiste longtemps après le sevrage. Dans la plupart des cas, c’est l’aide durable d’un proche, d’un soignant ou d’un ancien accro qui permet d’entretenir l’envie de ne plus consommer la substance si nuisible à la volonté.
Décrocher est plus facile quand on n’est pas seul. Encore faut-il accepter de parler de sa dépendance et de reconnaître qu’elle a affaibli sa volonté.

Sources : Open Rome (réseau Tabac, Alcool, Calmants, Stupéfiants) et Hassé Consultants.

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