Numéro 2007_42

Ne critiquez pas votre médecin s’il vous dit je ne sais pas

Souvent, on va voir son médecin pour qu’il fasse un diagnostic et nous soigne en conséquence.
Face à cette exigence, le médecin le plus honnête ne peut qu'annoncer 2 nouvelles, 1 bonne et 1 mauvaise :
- la mauvaise d’abord : il n’y a qu’une façon de faire un diagnostic avec certitude, l’autopsie.
La plupart des lésions débutantes ne provoquent que des manifestations peu probantes, des gênes difficiles à étiqueter et des symptômes non spécifiques. De plus, un certain nombre de maladies sont trop mal connues pour être expliquées. En pratique, pour déterminer les lésions en cause, il faut aller examiner de visu les organes malades. Pour ce faire, c’est l’autopsie qui est la plus performante.
- la bonne ensuite : le plus souvent il n’est pas nécessaire de savoir ce que l’on a pour être soigné efficacement.
Mieux vaut commencer par identifier ce qui, dans le comportement, le mode de vie ou les conditions de travail, a précédé l’apparition des problèmes de santé. Parfois aussi, ce sont les interventions médicales ou la prise de médicament qui peuvent être en cause. Dans tous ces cas, la suppression de la cause suffit souvent à faire disparaître le trouble de santé.
En pratique, quand un médecin vous dit « je ne sais pas ce que vous avez », il fait preuve d'honnêteté et reste parfaitement capable de vous soigner efficacement.

Sources : Open Rome et Robert N. Braun. Pratique, critique et enseignement de la médecine générale. Payot. Paris

Familles

Aimez-vous ce numéro ?

Pas encore de vote pour ce numéro