Lumbago, torticolis, même combat
Pour nous donner de la souplesse, l’axe de notre squelette est formé d’un empilement de petits os, les vertèbres. Elles forment une sorte de mât capable de se courber et de se redresser. Cette colonne souple est maintenue de tous les côtés par des muscles qui partent du bassin et remontent jusqu’à la nuque. Ces muscles « paravertébraux » (c’est-à-dire le long des vertèbres) maintiennent la colonne vertébrale de la même façon que les drisses d’un voilier stabilisent le mât.
Quand, pour une raison ou pour une autre, l’articulation entre 2 vertèbres se coince à l’une des extrémités du mât, provoquant un lumbago quand le blocage est à la base de la colonne ou un torticolis quand c’est le cou qui se coince, les muscles paravertébraux essaient de rétablir peu à peu l’équilibre perturbé par le blocage en répartissant sur l’ensemble des vertèbres le trouble concentré auparavant à une des extrémités de la colonne. Au bout de quelques semaines, ce mécanisme compensateur permet de retrouver spontanément une souplesse presque normale (les médicaments anti-inflammatoires accélèrent ce processus compensateur). Cependant, cette compensation naturelle a une limite : elle transfère une partie de la perturbation à l’autre extrémité de la colonne, celle qui était saine auparavant. Elle va se bloquer au moindre traumatisme ultérieur ou même spontanément. Ainsi, un torticolis peut apparaître quelques mois après un lumbago et vice-versa.
Cette succession de lumbago et de torticolis tient à une réalité simple : la colonne vertébrale est un ensemble où tout se tient. Source : Open Rome
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DCI