Numéro 2008_45

Vaccin antigrippal : attendre pour être protégé plus longtemps ne sert à rien

On entend souvent dire qu’il vaut mieux se vacciner contre la grippe le plus tard possible pour être protégé suffisamment longtemps, jusqu’au printemps. Désolé mais c’est faux !
Chez les personnes en bonne santé ayant une capacité d’immunisation normale, l’injection d’un vaccin contre la grippe procure une protection qui peut durer plusieurs années. S’il faut se revacciner chaque année, ce n’est pas lié à la durée de persistance de cette protection, c’est dû au fait que le virus grippal change très vite, ce qui le rend différent d’un hiver à l’autre. En pratique, en se vaccinant en octobre, on est protégé au moins jusqu’à l’automne suivant ce qui est largement suffisant.
Chez les personnes ayant une capacité d’immunisation affaiblie (ce qui est loin d’être rare chez les personnes âgées ayant perdu une partie de leur autonomie), si le vaccin fait effet, la protection dure plusieurs trimestres ; il ne sert donc à rien de retarder le moment de l’injection vaccinale. Si le vaccin habituel risque de ne pas faire effet, ce n’est pas la durée de la protection vaccinale qui pose problème, mais le fait d’acquérir cette protection. Dans ce cas, il est conseillé d’utiliser un vaccin antigrippal « adjuvé » qui renforce la réaction immunitaire.
Les anticorps protecteurs n’apparaissent que 10 à 15 jours après l’injection vaccinale. Mieux vaut se faire vacciner avant que les premiers cas de grippe n’apparaissent.

Sources : Open Rome et Réseau national des Groupes Régionaux d’Observation de la grippe (GROG)

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