Numéro 2008_48

Quand la fièvre monte, mesurez la température !

La température d'un être humain en bonne santé est comprise entre 36° et 37,5°C. Cet équilibre est assuré par un « thermostat » situé dans notre cerveau. En cas d’infection, ce thermostat se dérègle, très rarement vers le bas (c’est l’hypothermie), le plus souvent vers le haut, c’est la fièvre. En cas de fièvre, les muscles se contractent : cela produit de la chaleur et fait monter la température du corps. Lorsque les médicaments anti-fièvre (antipyrétiques) ou l’évolution de la maladie font baisser le « thermostat » du corps, l’action des muscles nous donne alors la sensation d’avoir trop chaud, on devient rouge, on se découvre, on transpire, parfois on « trempe ses draps », car la chaleur est évacuée par évaporation.
La fièvre est, comme la toux, un moyen de défense contre les maladies infectieuses, en particulier virales : au-delà de 38°, la multiplication de la plupart des virus cesse. La fièvre pourrait donc être respectée comme moyen naturel de défenses. Si on la fait baisser c'est parce qu’elle s’accompagne souvent d’inconfort et de fatigue. Au-delà d’une certaine température, elle devient un danger en elle-même, en particulier chez le petit enfant, qui risque des convulsions, surtout lorsqu'elle monte trop vite. En cas d’infection respiratoire aiguë, une fièvre élevée d’apparition brutale ne relève pas nécessairement d’un traitement antibiotique. C’est surtout la durée de cette fièvre qui sera pour le médecin un des éléments principaux de la décision de prescrire ou non des antibiotiques. Lorsque la fièvre persiste au-delà de 3 ou 4 jours, ou lorsqu’elle monte progressivement, les antibiotiques peuvent jouer un rôle. En l’absence de fièvre, ils sont presque toujours inutiles.
Aidez votre médecin à mieux vous soigner : prenez votre température avant d’aller consulter.

Sources : Open Rome et Réseau national des Groupes Régionaux d’Observation de la grippe (GROG)

Température

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