Numéro 2010_08

Médicaments : il n’est pas facile de mesurer leurs effets !

Beaucoup de problèmes de santé ont une évolution spontanée capricieuse : guérison spontanée plus ou moins rapide, alternance de « hauts » et de « bas », etc. De plus, une même maladie n’évolue pas forcément de la même façon et au même rythme chez tous les patients. Quand un malade traité va mieux après avoir pris un médicament, il est difficile de dire si l’amélioration est due au médicament ou à l’évolution spontanée de la maladie.
Les médecins ont imaginé une méthode pour faire la part des choses : séparer les malades en deux groupes, traiter avec un médicament les malades d’un des 2 groupes tiré au sort ; donner aux malades de l’autre groupe un « placebo » (produit qui ressemble parfaitement au médicament sans en contenir le principe actif).
Ils pensaient que ce placebo n’aurait aucun effet et que ce qui se passerait dans le groupe de patients recevant le placebo permettrait de connaître l’évolution spontanée de la maladie et de la comparer avec l’évolution de la même maladie traitée par le médicament.
Mais la vie est bien plus compliquée que ce que les médecins peuvent imaginer : il est maintenant démontré que le placebo peut influencer l’évolution d’une maladie. Le simple fait de prendre un placebo ou de participer à un essai de médicament peut soigner toutes sortes de symptômes.

Sources : Open Rome et Vuaille B. 35% des patients peuvent répondre positivement. Considérations réelles sur le placebo.
Le Quotidien du Médecin, février 2010.

Placebo

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