Un bon médecin est un médecin qui sait vous examiner
Nous vivons une ère de progrès technique important : nouveaux outils d’imagerie, nouveaux dosages biologiques, nouveaux moyens d’observation à l’intérieur du corps, etc.
Les médecins sont maintenant formés dans des hôpitaux universitaires, hauts lieux d’une médecine hyper-technologique, qui tend à dévaloriser « l’examen clinique » par rapport à une approche fondée sur les données d’examens biologiques ou radiologiques systématiques.
Pourtant, on ne peut pas être un médecin efficace si on ne sait pas examiner les malades.
Examiner veut dire écouter, observer, palper puis mesurer. Si cet examen clinique est bien mené, il est suffisant pour expliquer au malade les raisons de son mal et proposer le traitement adéquat. Lorsqu’il faut des examens complémentaires (radio, prise de sang, fibroscopie, etc.), avoir réalisé au préalable un bon examen clinique permet de choisir à bon escient ce qui est nécessaire et d’éviter l’inutile. Aucun examen complémentaire n’est parfait ; tous comportent des risques d’erreurs ou d’imprécisions trompeuses. Prescrire des examens au hasard est le meilleur moyen de ne pas identifier la cause du problème médical, de se tromper ou de partir sur des fausses pistes. Enfin, il suffit souvent d’avoir été bien examiné pour se sentir déjà moins mal.
Ce n’est sans doute pas un hasard si, dans les revues scientifiques, on enregistre un nombre croissant d’articles sur les bienfaits d’un examen clinique bien mené.
Source : SDRMG, Bibliomed, n° 585 du 29 avril 2010
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Examen clinique