Les nouveaux produits alimentaires ne sont pas toujours anodins
On trouve dans le commerce un nombre croissant de boissons et de produits alimentaires censés améliorer les performances, éviter l’apparition de maladies ou même les soigner. N’étant pas soumis aux mêmes contrôles que les médicaments ou les vaccins, ces produits font l’objet de campagnes publicitaires « grand public » et de promotion sur les lieux de vente. Cependant ils ne sont pas toujours anodins. Ainsi, par exemple,
- les produits à base de plantes peuvent avoir des effets toxiques ;
- les boissons énergisantes contiennent souvent de fortes doses de caféine ; quand un patient traité par des médicaments les utilise comme « anti-gueule de bois », l’association alcool-caféine-médicament peut accroître le risque d’effets médicamenteux indésirables.
Par ailleurs, contrairement à ce qui est imposé avant la vente de médicaments ou de vaccins, les effets réels de ces produits n’ont pas été testés et mesurés, qu’il s’agisse d’effets bénéfiques ou nuisibles. Les annonceurs n’ont aucune preuve des bénéfices qu’ils avancent et rien jusqu’ici n’avait été prévu pour signaler et détecter des effets indésirables éventuels.
Cette carence va peut-être trouver remède si le dispositif officiel de nutrivigilance qui vient d’être renforcé montre une réelle efficacité et si les consommateurs deviennent un peu moins naïfs.
Source : Entretien avec le Pr Marie Favrot (ANSES), Le quotidien du médecin, 10 décembre 2010.
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Nutrivigilance