Numéro 2011_01

Quitter vite l’hôpital n’est pas toujours la meilleure

Séjourner dans un hôpital ou dans une maternité est parfois une nécessité temporaire mais l’organisation des soins y est contraignante pour les malades : réveil tôt le matin, absence d’intimité, repas de qualités inégales, etc. Il est souvent tentant de quitter le milieu hospitalier dès que possible. Par ailleurs, les modalités de gestion des hôpitaux poussent à raccourcir la durée des séjours. Cette tendance présente un inconvénient : certaines complications médicales apparaissent quelques jours après la sortie de l’hôpital sans que le patient n’ait appris à les détecter et à les signaler à son médecin traitant. Ainsi, par exemple :



  • Chez certains nouveau-nés, une jaunisse apparaît entre le 3ème et le 5ème jour qui suit l’accouchement. Elle peut avoir des conséquences sur le cerveau du bébé. Ce type de problème, baptisé « ictère nucléaire », avait disparu depuis 40 ans grâce à un dépistage systématique avant la sortie de la maternité 6 jours après l’accouchement. Actuellement, la plupart des mamans quitte la maternité au 3ème ou 4ème jour et l’Académie de médecine vient de s’alarmer de la réapparition des ictères nucléaires.
  • Les interventions chirurgicales et certains examens peuvent provoquer des infections locales dont les manifestations sont discrètes et retardées. Ces « infections nosocomiales » sont souvent repérées trop tard, ce qui complique leur traitement et n’améliore pas leur pronostic.


Metformine

Aimez-vous ce numéro ?

Pas encore de vote pour ce numéro