Numéro 2011_21

En zone rurale, pour sauver les emplois, chouchoutez votre médecin traitant !

Les services de l’Etat chargés de veiller au bon aménagement du territoire français le savent depuis longtemps : dans un bourg ou un village, si la pharmacie disparaît, les commerces ferment dans les 2 ou 3 ans qui suivent et quand il n’y a plus de vie commerciale dans une commune, il devient quasi impossible de convaincre les entreprises de s’y implanter.


La survie des pharmacies rurales est liée à la présence à proximité d’un ou de plusieurs médecins généralistes. En effet, quand un patient sort du cabinet médical, il s’empresse d’aller à la pharmacie la plus proche acheter les médicaments qui lui ont été prescrits. Or, depuis plusieurs années, la France traverse une crise de la démographie médicale : les conditions de travail des médecins généralistes libéraux sont devenues si difficiles que les jeunes médecins fuient cette spécialité : horaires trop lourds, solitude professionnelle, pression administrative de plus en plus pesante et tatillonne. Les jeunes médecins préfèrent choisir des spécialités moins contraignantes, plus compatibles avec une vie de famille. La pénurie de médecins généralistes est particulièrement marquée dans les zones rurales les plus éloignées des établissements scolaires (collèges, lycées). La plupart du temps, quand un médecin généraliste rural part à la retraite, aucun médecin ne vient le remplacer.


Or, la pyramide des âges des médecins ressemble à celle de la population : le baby-boom des années cinquante a été suivi d’un docteur boom dans les années quatre-vingt et, trente un plus tard, on assiste au boom de leurs départs en retraite.


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