Numéro 2014_08

Faut-il faire tomber la fièvre ?

La fièvre est un mécanisme normal de lutte contre les infections. Avoir de la fièvre prouve que l’organisme est capable de se défendre. A priori, consommer des médicaments « antipyrétiques » pour diminuer la fièvre pourrait donc être inutile voire même contreproductif.

Dans certains cas, cependant, la fièvre peut devenir dangereuse, parfois même franchement nuisible :
- Chez les nourrissons et les jeunes enfants, le démarrage brutal d’une fièvre intense peut provoquer une sorte de crise d’épilepsie, les « convulsions hyper-pyrétiques ». Par ailleurs, une élévation prolongée de la température peut aboutir à une déshydratation aiguë imposant une réhydratation en milieu hospitalier.
Pour éviter ces deux types de complication, des mesures très simples (dévêtir, ouvrir les fenêtres, baisser un peu le chauffage, faire boire souvent des petites quantités d’eau, baigner dans de l’eau tiède) et un médicament à base de paracétamol permettent de maintenir la fièvre dans des limites tolérables par l’organisme.
- Chez les personnes âgées, la fièvre est souvent discrète, mais les mécanismes de stabilisation de la température corporelle peuvent être défaillants. Boire très souvent des petites quantités d’eau et pulvériser de la vapeur d’eau sur le visage avec un brumisateur permettent d’éviter une défaillance par « coup de chaleur ».
- Chez les personnes diabétiques, cardiaques, immunodéprimées ou atteintes d’une maladie chronique respiratoire ou rénale, la fièvre facilite la décompensation de la maladie préexistante. C’est surtout cette décompensation ou son risque de survenue qu’il faut gérer. Dans ce cas, l’usage de médicaments antipyrétiques n’est pas la priorité et peut même provoquer des interactions médicamenteuses gênantes.

Fièvre

Aimez-vous ce numéro ?

Pas encore de vote pour ce numéro