Cause toujours ? Ça m’intéresse !
Certains liens de cause à effet sont simples à mettre en évidence : quand un arbre est déraciné pendant un ouragan, il est aisé d’en déduire que l’ouragan est la cause du déracinement. Cependant le lien de cause à effet n’est peut-être pas aussi simple qu’il n’y paraît de prime abord. En effet, l’action de l’ouragan a pu être facilitée par des « facteurs favorisants » : fragilité de l’arbre, implantation offrant une prise au vent, sol meuble, etc.
Dans la nature, les causes simplistes sont rares. La plupart du temps, il est très difficile d’identifier la cause d’un phénomène ou d’un changement, les mécanismes naturels reposant sur des systèmes cycliques en équilibre. Ainsi, par exemple, le stockage et la consommation des réserves d’énergie dans les muscles sont basés sur une succession de réactions chimiques aboutissant à la transformation d’une molécule riche en énergie, l’adénosine triphosphate (ATP), en une autre, pauvre en énergie, l’adénosine diphosphate (ADP). Cette transformation peut s’effectuer dans les deux sens (stockage ou déstockage d’énergie). Chaque étape du cycle peut être bloquée, freinée ou accélérée par de nombreux facteurs (alimentation, respiration, état hormonal, entraînement physique, maladies, etc.). Parmi ces facteurs, certains ne sont pas encore identifiés.
Trouver la cause d’un ralentissement du stockage énergétique musculaire est donc toujours complexe, parfois même impossible. Pour amplifier encore le problème, ce sont souvent des cycles qui influencent d’autres cycles.
Cette accumulation de systèmes cycliques dépasse actuellement les possibilités de la pensée humaine, même avec l’aide de l’informatique. On doit donc parfois se contenter d’observer des effets sans en comprendre les mécanismes.
Source : Open Rome
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