Numéro 2014_22

A qui demander est-ce grave, docteur ?

En France, les médecins généralistes et les pédiatres deviennent de plus en plus rares, en raison de la pénibilité de leurs conditions de travail. Cette désertification médicale, très marquée aujourd’hui dans les zones rurales et semi-urbaines, va s’intensifier et toucher bientôt les villes et même les très grandes agglomérations.
Les délais d’attente pour obtenir un rendez-vous s’allongent et, dans un proche avenir, pouvoir demander « est-ce grave, docteur ? » à un médecin sera un privilège. Si ce n’est pas à un médecin, à qui poser la question ?

Les plans élaborés par les Autorités tablent sur la mise en place d’un maillage territorial avec des pôles de santé (maisons médicales regroupant des soignants : médecins, infirmières, kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes, etc.) et des travailleurs sociaux, installés à proximité de pharmacies.
Notre pays est actuellement couvert par un réseau très dense d’environ 22.000 pharmacies, seuls endroits où on peut consulter gratuitement et sans rendez-vous un soignant de niveau bac + 7. Les pharmaciens ne sont pas rémunérés pour les conseils qu’ils donnent et le nombre des pharmacies diminue. Néanmoins, quand les médecins de proximité disparaissent ou sont surbookés, on peut encore s’adresser très facilement à un pharmacien.
En l’absence de docteur en médecine, on peut demander « est-ce grave, docteur ? » à un docteur… en pharmacie.

Au loup !

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