Numéro 2014_26

Eau, politique, santé publique : même combat !

La qualité de l’eau joue un rôle majeur dans la propagation ou la gestion des épidémies.
En Europe, au XIXème siècle, dans les grandes métropoles urbaines industrialisées, c’est l’amélioration de l’accès à une eau potable de bonne qualité qui a permis de mettre fin aux épidémies de choléra.
Dans les zones intertropicales, l’essor de l’industrialisation a pour effet de polluer les grands fleuves, avec des conséquences sanitaires sur les populations riveraines habitant en aval des zones industrialisées.
La lutte contre les épidémies transmises par les moustiques (dengue, paludisme, chikungunya, etc.) repose sur la suppression des eaux stagnantes. Quand l’accès à l’eau potable est difficile, la population essaie de stocker l’eau de pluie de toutes les façons possibles (citernes, bidons, cuves à ciel ouvert, etc.). La plupart de ces méthodes de stockage crée des conditions favorables à la prolifération des moustiques et à la propagation des maladies qu’ils transmettent.
La santé publique repose en partie sur la gestion de la qualité de l’eau et sur des arbitrages entre état de santé de la population et développement économique (indispensable pour financer les soins). C’est un problème de politique à la fois intérieure et étrangère (conflits avec les pays contrôlant l’amont des fleuves).

Dengue

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