Numéro 2014_37

Si vous voyez des aigrettes, attention aux tiques !

Les chasseurs le remarquent aux Etats-Unis et dans le Sud-Ouest de la France : il y a de plus en plus d’aigrettes. Cette espèce est protégée et peut se reproduire tranquillement.
De plus, le comportement des aigrettes a changé : auparavant, au début de l’automne elles migraient vers les zones plus chaudes, depuis quelques années elles passent l’hiver dans le Sud-Ouest, probablement en raison d’un réchauffement climatique de quelques degrés qui leur procure un confort hivernal suffisant. Les amoureux des oiseaux s’en félicitent mais la prolifération des aigrettes a des effets collatéraux imprévus :
- Les aigrettes se régalent de grenouilles : quand les aigrettes prolifèrent, les grenouilles se raréfient.
- Les grenouilles se nourrissent de toutes sortes de larves animales, notamment celles des tiques : quand les grenouilles se raréfient, les tiques prolifèrent.
- Les tiques transmettent aux humains et autres mammifères des infections, notamment les borrélioses : là où les aigrettes prolifèrent, le nombre des cas de borrélioses transmises par les tiques augmente.
Aux Etats-Unis, cette cascade de causes écologiques et d’effets sanitaires fait aussi le bonheur des… avocats ! En effet, le diagnostic de borréliose est très difficile : les symptômes sont si courants et si trompeurs que les patients ne s’en plaignent pas forcément au début et que les médecins tardent souvent à faire le bon diagnostic. Quand, plusieurs années après la piqûre des tiques, des complications nerveuses invalidantes apparaissent, les avocats s’en donnent à cœur joie pour attaquer les médecins, ces complications ayant pu être évitées si des antibiotiques avaient été prescrits à temps.
Source Open Rome

Borréliose

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