Numéro 2014_38

La santé idéale n’existe pas !

Etre en « bonne santé » signifie que l’on est parfaitement adapté à son environnement et à son mode de vie. Par exemple, au début du XXème siècle, en zone rurale française, les jeunes enfants devaient souvent parcourir une dizaine de kilomètres à pied pour aller à l’école*. Pour eux, un des critères de bonne santé était la capacité de marcher quotidiennement pendant plusieurs heures, quelle que soit la météo. Aujourd’hui, en France, ce critère de bonne santé ne s’applique plus aux élèves de l’école primaire.
Le cadre et le mode de vie se modifient en permanence. Pour être en bonne santé, il faut s’adapter continuellement à ces changements. La capacité d’adaptation des êtres vivants n’étant jamais totale mais limitée à des changements progressifs, l’adaptation prend souvent « un certain temps ».
De plus, cette capacité diminue avec le vieillissement.
Les critères de « bonne santé » varient selon l’âge, le pays, le contexte économique, le climat, le métier, le logement, le niveau de vie, etc.
La « bonne santé » est spécifique à chaque individu, à un moment donné, dans un lieu donné. Il n’existe pas de santé idéale, définitive et universelle, pouvant servir de norme applicable à tous les habitants de la planète. En matière de santé, tout comme pour les maladies, chaque cas est un cas particulier.
* Quand un enfant partait à pied à l’école et s’arrêtait en chemin pour musarder dans les champs et goûter les fruits sauvages dans les buissons, il faisait « l’école buissonnière ».

Sources : Open Rome et Dubos R, Escande JP. Chercher. Des médecins, des chercheurs et des hommes. Le Seuil, 1979.

Biomédical

Aimez-vous ce numéro ?

Pas encore de vote pour ce numéro