Numéro 2015_08

Nous mesurons souvent mal les risques que nous courrons

La perception des risques pour la santé ne répond pas uniquement à des données objectives de mortalité ou de fréquence de survenue. De nombreux paramètres subjectifs entrent en jeu et il existe souvent un énorme décalage entre notre perception et les données scientifiques objectives disponibles. Cette perception est très influencée par le sentiment de maîtrise que nous avons, ainsi que par la façon dont le risque nous menace. Ainsi, par exemple :
- un risque subi sera jugé moins acceptable qu’un risque assumé de plein gré,
- un risque créé par l’homme sera jugé moins acceptable qu’un risque naturel,
- un risque peu connu est jugé moins acceptable qu’un risque connu,
- un risque qui comporte une grande part d’incertitude est jugé moins acceptable qu’un autre risque.

Au total, quels sont les risques qui nous paraissent les moins acceptables ? Le risque créé par l’homme, sur lequel on ne sait pas grand-chose et qu’on craint de subir. Exemples : les ondes électromagnétiques, les allergies aux polluants alimentaires.
Quels sont les risques que nous acceptons le mieux ? Ceux que nous assumons de plein gré et dont les effets sont bien évalués. Exemples : le tabac, l’alcool.

Les seconds ont un impact énorme sur la mortalité, les maladies et la qualité de la vie.
Les dangers des premiers sont incomparablement plus faibles, si tant est qu’ils existent, mais ce sont eux qui monopolisent l’attention.

Sources : INPES. http://inpes.sante.fr, IRSN http://www.irsn.fr

MAP

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