Egalité : en êtes-vous sûrs ?
? En démocratie, chacun doit pouvoir s’exprimer avec les mêmes droits et les mêmes devoirs. Dans le domaine sanitaire, cette égalité n’a pas toujours cours. L’exercice de la médecine et des métiers de soins est sévèrement règlementé : interdiction de la publicité, contrôles de la formation, contraintes administratives, poursuites judiciaires en cas d’exercice illégal ou de non respect des règles légales. En revanche, la propagation sur internet de messages médicaux aberrants ou mensongers à partir d’un site basé à l’étranger échappe à toute poursuite, permettant l’exercice électronique de l’escroquerie médicale en toute impunité.
? Les conflits d’intérêts sont soigneusement contrôlés, traqués et stigmatisés quand les liens concernent des soignants et des firmes pharmaceutiques. En revanche, aucune transparence n’existe quand les liens unissent experts auto-proclamés indépendants et producteurs de produits pseudo-médicaux (par exemple : achat de fichiers d’adresses de signataires de pétition, sympathisants ou membres d’associations, abonnés à une lettre d’info gratuite, etc.).
De même, les sectes à caractère philosophique ou religieux utilisent très librement des tribunes sanitaires présentées comme indépendantes pour sélectionner des prospects et détruire la crédibilité des idées scientifiques qui gênent leur recrutement.
? Quand le système de surveillance des produits de santé a un doute sur un effet indésirable d’un médicament ou d’un vaccin, il entreprend une enquête et l’annonce publiquement. Cette information est largement médiatisée. Plusieurs mois après, si le produit est innocenté, la médiatisation est minime et n’efface pas le doute dans l’opinion de la population.
Source : 2èmes assises nationales du vaccin, Institut Pasteur, Paris, 16 mars 2015.
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