Numéro 2016_08

Pourquoi trop de médicaments nuit ?

En plus de son action directe, un médicament peut modifier les effets des autres médicaments.
Ces « interactions » sont particulièrement gênantes quand la dose utile au traitement (« dose thérapeutique ») est proche de la dose toxique.
Pour ces médicaments à « marge thérapeutique étroite », la moindre interaction médicamenteuse peut rendre le produit soit inefficace soit dangereux. C’est le cas, par exemple, des anticoagulants, prescrits pour fluidifier le sang et empêcher la formation d’un caillot. Si leur effet diminue momentanément, l’artère se bouche. Si leur effet augmente un peu, le malade risque une hémorragie.
Les interactions entre médicaments peuvent être dûs à toutes sortes de mécanismes :
• Médicaments de la même famille se renforçant l’un l’autre. C’est le cas des benzodiazépines, prescrites pour dormir ou pour être moins angoissé. Chez un angoissé insomniaque, deux benzodiazépines provoquent beaucoup plus d’effets indésirables que chacune prise séparément.
• Compétition au moment de l’élimination par le foie ou les reins, un des produits empêchant l’autre d’être éliminé. Cette rivalité est particulièrement gênante en cas de maladie rénale ou hépatique.
• Antagonisme dans l’action, un produit accélérant ou contrebalançant l’action de l’autre. Ainsi, les médicaments qui facilitent l’action de l’insuline provoquent des hypoglycémies chez les diabétiques.
En pratique, les médicaments sont très utiles, à condition de ne pas en prendre trop à la fois.

Source : Open Rome

Interaction

Aimez-vous ce numéro ?

Pas encore de vote pour ce numéro