Sevrage en benzo : no solo et chi va piano va sano !

Les benzodiazépines sont des médicaments efficaces quand on les prend pendant une courte période pour réussir à s’endormir ou être moins anxieux. Elles agissent en freinant le passage de l’influx nerveux dans 60% des neurones de l’organisme, ce qui diminue massivement la « tension nerveuse ».
Au bout de quelques semaines, les benzodiazépines ont imprégné massivement les neurones et les ennuis commencent : efficacité moindre et perturbations variées du système nerveux.
Mettre fin à cette forme d’intoxication est toujours possible, à condition de prendre 2 précautions :
• Pas d’arrêt brutal : l’imprégnation ayant été progressive, l’arrêt doit être très progressif lui aussi et les doses diminuées très lentement.
• Pas de sevrage en solitaire : mieux vaut se faire aider par son médecin pour calculer la vitesse de décroissance des doses et éviter l’apparition de troubles provoqués par une baisse trop rapide. De plus, il faut tenir compte de l’état de santé : les problèmes de sommeil ou d’angoisse peuvent persister et il faut les soigner avec d’autres méthodes. Enfin, il faut prendre en compte des interactions possibles entre les benzodiazépines et les autres traitements médicamenteux.
Ces précautions prises, le sevrage est toujours couronné de succès et permet de « redevenir comme avant ».
Source : Entretiens avec le Dr Catherine Burugorri