Comment est organisée la veille sanitaire pendant l'euro 2016 ?
Chaque évènement de masse organisé dans notre pays déclenche la mise en oeuvre d’un supplément de veille sanitaire : JO d’hiver 1968, Mondial de foot 1998, G20 2011, Euro cette année.
Pour détecter d’éventuelles épidémies, la surveillance sanitaire mobilise les services d’urgence hospitaliers (réseau Oscour), SOS Médecins, plusieurs centaines de médecins généralistes (réseau Sentinelles) et les centres de références (Institut Pasteur et laboratoires de microbiologie hospitaliers). Ce dispositif fonctionnant habituellement selon un rythme hebdomadaire est passé en mode quotidien, avec un renforcement d’attention sur les « signaux faibles », en clair ce qui sort de l’ordinaire.
Les expériences précédentes font penser qu’en France, à cette époque de l’année, les risques les plus à craindre sont liés à la violence des hooligans et au… soleil. Quand la température va remonter, le nombre des climatiseurs en action augmentera, favorisant la dissémination de bactéries nommées légionnelles. Lorsqu’elles infectent des humains, elles provoquent une « légionellose », infection respiratoire curable par certains antibiotiques très particuliers. Mais si des antibiotiques sont prescrits sans diagnostic précis, ils sont en général sans effet sur les légionnelles et l’infection peut devenir gravissime, conduisant à un séjour en réanimation et, parfois, au décès.
En faisant remonter au jour le jour l’information sanitaire depuis les urgences et les laboratoires de microbiologie, le système de veille permet d’identifier rapidement les cas.
Sources : Santé Publique France, Open Rome
Carte EpidMétéo de la semaine
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