Supprimer les bancs publics nuit aux malades artéritiques
Les artères des malades atteints d’une artérite des membres inférieurs sont en partie bouchées par des plaques qui empêchent le sang de circuler. Les muscles de leurs jambes, mal irrigués, se fatiguent très vite. Ces malades ont donc un périmètre de marche très limité : dès qu’ils atteignent leur distance limite, les muscles de leurs jambes deviennent très douloureux et ils doivent alors s’asseoir pour récupérer. Mais quelques minutes plus tard, la douleur disparaît et ils peuvent recommencer à marcher.
Le traitement médical a deux objectifs :
• empêcher le sang de coaguler, grâce à des « anticoagulants » évitant que l’artère ne se bouche complètement et définitivement ;
• développer la « circulation collatérale », celle des toutes petites artères qui peuvent se développer peu à peu et, à la fin, suppléer la grosse artère centrale déficiente.
Pour parvenir à ce second objectif, il faut marcher le plus possible, le plus souvent possible. Pour se soigner, les malades artéritiques doivent donc faire l’effort de parcourir la dizaine ou la centaine de mètres de leur périmètre de marche, s’asseoir et recommencer. Ainsi, jour après jour, le périmètre de marche augmente et au bout d’une dizaine de mois, les malades marchent presque normalement.
Dans les villes, les bancs publics ont été supprimés, pour éviter que les SDF ne s’y installent. Cela touche directement les malades artéritiques, en les empêchant de développer leur périmètre de marche hors de leur domicile.
Source: Open Rome
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