Méfiez-vous des justiciers !
La posture de justicier présente de nombreux avantages pour celui qui la prend ou qui l’accepte.
Le justicier s’autorise à rendre la justice, à définir ce qui est bien ou mal, à discréditer celui qu’il accuse de faire le mal et à choisir les punitions qu’il lui inflige.
Il peut choisir la cause à défendre, sélectionner ceux qui vont dans son sens, accuser ses opposants d’être sous l’influence des forces du mal, voire même d’avoir pactisé avec le diable. Bref, il s’octroie un pouvoir régalien, dont on sait qu’il était « de droit divin ».
Les justiciers sont des imposteurs et, souvent, des persécuteurs à la recherche de victimes. En effet :
• La justice ne peut être rendue par une seule personne ; elle repose sur un débat contradictoire entre l’accusation et la défense, sur la base de l’examen des faits et des textes de lois ;
• Un juge ne peut ni désigner ni éliminer du débat les plaignants, les enquêteurs et les témoins ;
• Le juge est toujours désigné par quelqu’un d’autre, son poste ne peut être le fait d’une auto-proclamation.
En pratique, devant un justicier portant des accusations contre une personne physique ou morale, il faut rappeler que tout accusé est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire, prouver la réalité et l’ampleur des fautes présumées et ne pas oublier que le coupable de fautes, même graves, n’est pas forcément responsable de tous les malheurs du monde.
Si le justicier refuse ces conditions de réelle justice, ne vous laissez pas abuser et traitez-le comme un persécuteur à la recherche de victimes à maltraiter.
Source : Open Rome
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