Un petit risque peut en cacher un autre
Les économistes et les gestionnaires de l’Assurance-Maladie ont tendance à classer les dépenses de soins en 2 catégories : ce qui coûte très cher (maladie grave, hospitalisation, médicaments très récents, appareillage complexe) et le « petit risque », moins coûteux (surnommé « la bobologie »).
Cette méthode comptable de classification des soins en fonction de l’ampleur des dépenses immédiates a le défaut d’être en totale contradiction avec la nature des maladies à soigner.
Les entérovirus en sont un exemple frappant : en général, ils provoquent des infections aigües (rhume, sinusite, gastroentérite) bénignes et transitoires, prises en charge par des soignants peu coûteux (médecins généralistes, pédiatres) et des médicaments peu ou pas remboursés. Ils peuvent aussi, de façon imprévisible, engendrer au début une manifestation bénigne et banale, mais causer peu après des complications importantes et très coûteuses (déshydratation du nourrisson, méningite, encéphalite, paralysie, lourde séquelle, etc.).
Pour organiser et gérer correctement les soins d’une maladie, il faut prendre en compte dans la même enveloppe budgétaire les 2 catégories de soignants et de soins, quels que soient leurs niveaux de coût.
Source : Open Rome
Carte EpidMétéo de la semaine
EV-D68