Numéro 2017_37

Epidémies en milieu scolaire : à prévoir pour bientôt !

Le déclenchement des épidémies d’infection respiratoire est favorisé par la concentration humaine lors de l’introduction de personnes contagieuses au sein d’une communauté de bien-portants.
La rentrée scolaire est donc un moment particulièrement favorable à l’apparition de ce type d’épidémie :
- chaque classe constitue un microcosme où les virus respiratoires passent facilement d’un élève à l’autre ;
- les récréations permettent des transmissions d’une classe à l’autre ;
- les enfants reviennent de vacances : ils ont quitté leur environnement habituel et fait des rencontres qui amènent certains à introduire des virus contagieux dans la communauté scolaire.
Il s’écoule en général une quinzaine de jours entre la rentrée des classes et le démarrage des épidémies de rhinovirus, d’adénovirus ou de virus parainfluenzae.
• Rhinovirus : tableau clinique moins spectaculaire que la grippe, associant surtout rhume, conjonctivite, toux et mal de gorge. Parfois, nausées et douleurs digestives font parler de « grippe intestinale ».
• Adénovirus : tableau clinique ressemblant à la grippe mais la fièvre est modérée et, quand on palpe le cou et le menton, on trouve des ganglions. La toux peut durer plusieurs semaines.
• Parainfluenzae : l’infection commence comme la grippe (début brutal, fièvre, courbatures, etc.) mais les signes disparaissent presque toujours rapidement, 2 à 4 jours après leur apparition.
Ces infections sont quasiment toujours bénignes chez les enfants d’âge scolaire et il est inutile de les traiter avec des antibiotiques (l’antibiothérapie ne raccourcit pas la durée de ces infections et ne diminue pas leurs symptômes). Les antibiotiques ne sont utiles que si l’infection virale est suivie d’une surinfection bactérienne.
Par contre, en apprenant à vos enfants ou petits-enfants à bien se laver les mains (malgré la qualité souvent médiocre des toilettes scolaires) et à se moucher, vous les aiderez à se protéger contre ces infections saisonnières et à diminuer la gêne qu’elles peuvent leur occasionner.
Sources : Open Rome, Institut Pasteur, Université de Lyon et Réseau des GROG

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