Rage : une maladie mortelle évitable
Malgré une réanimation intensive en milieu hospitalier, un enfant de 10 ans, hospitalisé le 4 octobre 2017 à Lyon, est mort le 15 octobre après avoir été infecté par le virus de la rage à la mi-août au Sri Lanka.
La rage reste une maladie très répandue dans le monde, responsable de dizaines de milliers de morts chaque année. Elle est le plus souvent transmise par les chiens. En Europe, les chauves-souris, qui hébergent des virus différents de ceux du chien ou du renard, sont particulièrement surveillées.
Le virus de la rage (de la famille des Lyssavirus) est présent dans la salive de l’animal (chien, animal sauvage...) en fin de maladie.
La transmission survient le plus souvent après la morsure par un animal contaminé, par griffure ou encore léchage sur la peau excoriée ou sur une muqueuse. La contamination d’homme à homme est exceptionnelle (transplantations d’organes, transmission de la mère au fœtus).
Le virus rabique perturbe les neurones, notamment ceux qui régulent l’activité cardiaque ou la respiration. Après quelques jours à quelques mois d’incubation, le plus souvent, l’individu atteint développe un tableau d’encéphalite qui débute souvent par une difficulté à avaler, anxiété et l’agitation. Une fois les signes déclarés, l’évolution se fait vers le coma et la mort (souvent par arrêt respiratoire) en quelques heures à quelques jours. L’issue est presque toujours fatale lorsque la maladie est déclarée.
Le traitement préventif de la rage commence par le nettoyage des plaies, le contrôle de l’immunité antitétanique puis, le plus tôt possible après la morsure si le mordeur est suspect, 4 ou 5 injections de vaccin réparties sur un mois, accompagnés dans certains cas d'une sérothérapie antirabique.
Source : Institut Pasteur https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/rage
Carte EpidMétéo de la semaine
Evidence