Numéro 2018_03

Les antibiotiques font partie du patrimoine de l’humanité

Après plusieurs dizaines de siècles de progrès techniques et conceptuels, les humains ont admis l’existence des bactéries. Ensuite, il a fallu plus d’un siècle pour apprendre à les observer, les cultiver et les analyser.
L’étude des bactéries (la « bactériologie ») repose sur des moyens techniques variés (microscopes optiques et électroniques, biochimie, génétique moléculaire, etc.) et sur une observation de leur environnement. Au XXIème siècle, les progrès des mathématiques, de l’informatique et de la biologie humaine permettent de mieux comprendre les interactions complexes entre les bactéries et leur milieu de vie. Il devient de plus en plus évident qu’il n’y aurait pas de vie sur terre sans les bactéries.

Une des caractéristiques des bactéries est la production d’une substance toxique pour les autres espèces de bactéries, un « antibiotique ». Pour survivre, la bactérie productrice doit bien évidemment résister aux effets de l’antibiotique qu’elle produit.

La découverte des antibiotiques, leur description, la mesure de leurs effets, l’acquisition d’un savoir-faire bactériologique permettant de cultiver les bactéries et d’extraire leur antibiotique ont demandé deux siècles d’effort et mobilisé des milliers de chercheurs.

Ce savoir et ce savoir-faire constituent pour l’humanité un trésor inestimable, car ils permettent à la fois de sauver des vies et de comprendre comment la vie est apparue sur terre.

Scissiparité

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