Prescrire un antibiotique n’est pas anecdotique
Prescrire un antibiotique est une décision médicale complexe, qui prend en compte :
• un diagnostic précis avec, si possible, un recours à des examens de laboratoire. Quand cela s’avère impossible, le choix de l’antibiotique est basé sur une analyse des probabilités, en se référant à la cause bactérienne la plus probable ;
• les caractéristiques du patient : âge, poids, fonction hépatique et rénale, fragilité (diabète, déficit immunitaire), grossesse et allaitement ;
• la durée du traitement (la plus courte possible afin d’éviter la sélection de souches résistantes).
Lorsque c’est possible, il faut réexaminer la prescription au bout de 48 à 72 heures, afin d’arrêter le traitement quand les complications redoutées ne surviennent pas, ou le modifier si les bactéries prévues s’avèrent résistantes aux antibiotiques primitivement choisis, ou encore adapter sa durée à l’évolution du patient.
Il faut aussi savoir attendre :
• L’aspect purulent des sécrétions nasales n’est pas synonyme d’infection bactérienne.
• En l’absence de signes de gravité ou de fragilité, le traitement antibiotique n’est pas urgent.
Source : Haute Autorité de Santé, 2014
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