Le vaccin antigrippal : une paire de runnings ?

Quand on veut courir dans de bonnes conditions pour rester en forme sans risquer d’user ses genoux et ses hanches, on s’équipe en achetant dans un magasin de sport de bonnes chaussures, conçues pour la course à pied, que les anglo-saxons baptisent « runnings ». Ce type de magasin cible une clientèle dynamique et soucieuse de sa qualité de vie.
On se fait vacciner contre la grippe pour des raisons de même nature : on veut rester en bonne santé pendant la période épidémique de grippe et vivre bien, sans risquer d’être hors de forme pendant une ou plusieurs semaines.
Bizarrement, le discours des promoteurs de la vaccination contre la grippe ne parle que de personnes fragiles, malades et plus ou moins impotentes. De plus, pour se faire vacciner contre la grippe, il faut passer par le « circuit de soins » qu’on utilise surtout quand on ne va pas bien : les cabinets médicaux et les pharmacies.
Le vaccin grippe est ainsi malheureusement associé à l’idée de maladie au lieu d’être un emblème du bien être.
Tôt ou tard, il faudra se rendre à l’évidence : les pharmacies et les cabinets médicaux doivent se transformer et devenir aussi des « Décathlon de la santé », des « Sports 2000 de la prévention», bref des lieux où l’on se rend quand on va bien, pour avoir une bonne qualité de vie en se protégeant contre les épidémies et autres trouble-fêtes.
La vaccination contre la grippe faite en pharmacie (expérimentée actuellement dans 4 régions, Auvergne Rhône Alpes, Nouvelle Aquitaine, Hauts de France et Occitanie) annonce un changement profond et durable des métiers de la santé et de la façon d’utiliser le savoir-faire de ces professionnels.

Source : Open Rome