Mélanomes : pourquoi sont-ils dangereux ?
Les cellules « normales » d’un organisme vivant ont une durée de vie beaucoup plus courte que celle de l’organisme dont elles font partie. Elles doivent donc être renouvelées fréquemment. C’est le cas notamment des cellules superficielles de la peau : quand elles sont usées, elles meurent. Cette peau morte, éliminée quand on se lave ou quand on la frotte, est remplacée par des cellules plus jeunes, fabriquées sous les plus âgées et arrivant à la surface quand les vieilles cellules meurent. Ce phénomène permet aux êtres vivants d’être couverts par une protection régulièrement renouvelée.
Ce cycle bénéfique peut être perturbé par des agents cancérigènes qui modifient les mécanismes cellulaires. Pour des raisons diverses, les cellules cancéreuses se reproduisent alors plus vite, plus souvent et de façon anarchique. Ce type d’incident est assez fréquent et, habituellement, l’organisme se défend avec une grande efficacité : les mécanismes de défense immunitaire repèrent le désordre cellulaire et éliminent rapidement les fauteurs de troubles. Mais de temps en temps, la défense est débordée et les cellules cancéreuses, mal maîtrisées, commencent à envahir l’organisme.
Dans le cas du mélanome, le problème est différent : les cellules du mélanome produisent une substance qui masque leur nature cancéreuse. Les mécanismes de défense immunitaire ne perçoivent rien et le mélanome peut se répandre lentement partout, en toute impunité.
Il y a une dizaine d’années, les immunologistes ont compris ce mécanisme et décrit les caractéristiques du masque des mélanomes. Ils ont ainsi permis la mise au point d’un traitement spécifique, beaucoup moins agressif que la chimiothérapie anticancéreuse et beaucoup plus spécifique, l’immunothérapie.
Source : Open Rome
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Immunothérapie