Les traitements “à vie” ne sont pas éternels
Les personnes atteintes d’une maladie chronique entendent souvent leur médecin leur expliquer qu’il va leur falloir prendre un traitement “à vie”.
Cette expression peut être comprise de plusieurs façons : pour le patient, le médicament prescrit devient une injonction médicale définitive et il ne faudra jamais cesser de le prendre ; pour le médecin, cela signifie que la maladie en cause ne disparaîtra probablement jamais et nécessitera un traitement spécifique pendant tout le restant de la vie, avec le médicament prescrit ou avec un autre.
Ce quiproquo peut devenir dangereux pour la santé car, dans la vie, tout change régulièrement. Même les traitements à vie doivent changer. Ainsi, par exemple :
- En période de chaleur, les variations des besoins en eau modifient l’efficacité des médicaments et peuvent rendre toxique un produit efficace pendant la saison froide.
- Au bout d’une dizaine d’années, le vieillissement des organes modifie la façon de transformer et d’éliminer les médicaments ; il faut alors modifier les doses, changer de médicament, voire même le supprimer.
- L’apparition de maladies supplémentaires peut imposer la prescription de médicaments supplémentaires. Pour éviter les interactions médicamenteuses dangereuses, il faut alors souvent donner la priorité aux maladies les plus graves et laisser de côté celles qui peuvent attendre.
En pratique, si vous prenez beaucoup de médicaments, demandez chaque année à votre médecin de réévaluer vos ordonnances et de faire le tri entre ce qui est indispensable et ce qui peut être mis de côté.
Source : Groupe de recherche Polymédication, Université Lyon1 - MFPS - Open Rome - CO8 - ISPED
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