Numéro 2019_51

L’addiction rend sympathique… au début !

Les produits ou les comportements addictifs peuvent, dans un premier temps, apporter beaucoup de satisfactions. C’est d’ailleurs ce qui rend « accro » : l’arrêt du produit ou du comportement prive de plaisir et crée un manque qui déclenche
l’envie irrépressible de recommencer à consommer ou reprendre ce comportement.
Mais peu à peu, le plaisir diminue, l’intensité du manque augmente et les dégâts collatéraux font de plus en plus de ravages. Ainsi par exemple :
- Les jeunes filles qui commencent à fumer se donnent l’air plus libre et plus mature que les autres. Vingt ans plus tard, le tabac a brouillé leur teint, cassé leur voix, obstrué leurs bronches et provoqué des cancers.
- Les sportifs piliers de 3ème mi-temps acquièrent rapidement une aura de joyeux drille, « beau mec », meneur généreux de groupes sympathiques et dynamiques. Plus tard, quand le travail et l’âge limitent leurs performances sportives, ils deviennent des piliers de bar ventripotents, à la traîne au travail et responsables de problèmes familiaux voire de violences conjugales.
- L’insomniaque que le manque de sommeil rend grognon et paresseux redevient détendu et actif quand les somnifères lui permettent enfin de dormir. Mais au bout de quelques semaines, ces mêmes médicaments perturbent sa vigilance diurne, affaiblissent sa mémoire et augmentent les risques d’accidents à domicile ou sur la voie publique.
Source : Open Rome

Addictologie

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