Modifier l’organisation des soins n’est pas simple
Les soins mettent en jeu 3 sortes de personnes : les patients qui apportent le problème à résoudre, les soignants qui proposent des solutions et les organismes de protection sociale (Assurance-Maladie, complémentaires santé) qui cofinancent avec les patients le coût des soins. Ces 3 sortes « d’acteurs » échangent entre eux des informations grâce à des ordinateurs et des réseaux de télécommunications.
Modifier l’organisation des soins est complexe, car il faut à la fois modifier les comportements, les logiciels métiers et les protocoles d’échanges de données entre ces logiciels. Actuellement, en France, l’introduction des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) en est un bon exemple :
On se sert de ces TROD avec succès depuis plus de 30 ans et actuellement tout le monde admet que les pharmaciens peuvent les utiliser en étant rémunérés pour cela. Une procédure a donc été mise au point : définition d’une « lettre-clé » (TRD), d’un tarif, d’une prise en charge à 70% par le régime obligatoire et à 30% par les « complémentaires ».
Malgré cela, la mise en œuvre est lente et médiocre : la CNAM n’est prête que depuis le 1er février à recevoir les flux de facturation, les complémentaires ne sont pas toutes prêtes, la plupart des logiciels métiers n’ont pas encore intégré le code TRD et plusieurs textes officiels indispensables (tarif, patients éligibles, formation nécessaire, etc.) ne sont pas encore publiés.
Tous ces grains de sable bloquent complètement le système, alors qu’il est très simple d’utiliser un TROD.
Sources : Celtinews, Open Rome
Carte EpidMétéo de la semaine
TROD