Numéro 2020_34

Pensez à parler de vos vacances à… votre médecin

Le médecin traitant exerce à proximité du lieu de vie de la plupart de ses patients. Il connaît donc bien leur cadre de vie, ce qui lui permet d’en tenir compte dans son diagnostic et le choix des traitements.

Les vacances et les voyages peuvent « brouiller les pistes » : certaines maladies sont rares en France métropolitaine, mais fréquentes dans d’autres pays, soit en permanence (paludisme, parasitoses, etc.), soit lors de vagues épidémiques (grippe en juin-juillet-août dans l’hémisphère sud).
Pour y penser, votre médecin a besoin de savoir où vous êtes allé.

Même à l’intérieur de la métropole, la fréquence des maladies peut varier d’une région à l’autre :
- Les tiques sont des animaux très sédentaires. Celles qui sont contaminées, donc capables de transmettre certaines infections (maladie de Lyme, encéphalite à tiques, etc.), sont localisées dans des zones très limitées qu’elles ne quittent jamais. Savoir que vous y êtes passé alertera votre médecin.
- Certaines maladies infectieuses ne sont observées que dans des régions précises (exemple : la fièvre boutonneuse méditerranéenne, sur la Côte d’Azur, ou la bilharziose après baignade dans certaines rivières de Corse).
- Les rivières propices aux activités nautiques (rafting, par exemple) peuvent parfois abriter des bactéries très particulières sources de maladies peu fréquentes, comme la leptospirose.

Ceci dit, quand les symptômes n’ont rien de spécifique, il existe deux autres pièges pour le médecin :
- Trop penser au Covid19 et oublier que la fin de l’été coïncide avec le retour des épidémies saisonnières ;
- Trop focaliser son attention sur les voyages et ne pas assez penser aux maladies locales plus ordinaires.
La médecine est un art difficile !

Sources : Open Rome, La Revue du Praticien, 19 août 2020

CSAPA

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