Affirmer ne signifie pas démontrer
Les réseaux sociaux permettent d’échanger des opinions. Souvent présentées comme des certitudes scientifiques, ces dernières ne font que refléter l’interprétation de quelques données faite par l’auteur du « tweet » ou du « post »… avec la même valeur scientifique en somme que celle des « brèves de comptoir ».
La recherche médicale -comme toute recherche scientifique- progresse de la façon suivante :
1. Poser une question. Par exemple, « l’aluminium est-il dangereux pour la santé des personnes vaccinées avec un vaccin qui en contient ? »
2. Examiner tout ce qu’on sait déjà sur le sujet.
3. Emettre une hypothèse précise. Par exemple, « certains troubles mentaux bien précis sont plus fréquents chez les humains surveillés pendant les 10 ans qui suivent l’injection d’un vaccin contenant de l’hydroxyde d’aluminium ».
4. Réaliser une expérience permettant de vérifier cette hypothèse.
5. Publier les résultats obtenus, afin que d’autres équipes de recherche puissent discuter les résultats et, si nécessaire, refaire des expériences similaires.
6. Si tous les résultats ont confirmé l’hypothèse initiale, alors elle sera considérée comme démontrée.
Dans le cas de l’aluminium, rien n’a été démontré et toutes les études épidémiologiques réalisées montrent au contraire qu’aucun trouble mental plus fréquent n’a pu être identifié. La neuro-toxicité humaine de l’aluminium vaccinal est actuellement une hypothèse non démontrée.
Il est essentiel de ne pas confondre opinion personnelle et démonstration car, dans ce cas, la recherche médicale est utilisée comme alibi pour promouvoir une croyance sans fondement.
Sources : Open Rome, Haut Conseil de la Santé Publique (www.hcsp.fr), La Revue Prescrire 2015 ; 35 (377) :194-198
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