Qualité des soins : concilier rigueur et empathie
Pour bien soigner, il faut à la fois comprendre les problèmes qui touchent la personne qu’on veut aider, proposer des solutions basées sur une analyse scientifique et des choix rigoureux, expliquer ces choix et convaincre cette personne de leur pertinence. Le soignant doit donc utiliser froidement son savoir et ses capacités intellectuelles, tout en manifestant de la chaleur humaine et de l’empathie. Ce « chaud/froid » est chronophage et fatiguant, surtout quand on doit affronter la souffrance de l’autre et s’adapter à un milieu de vie très différent du sien.
Maintenir un haut niveau de qualité de soin est souvent difficile :
- Pour celles et ceux qui soignent des personnes dont l’état se dégrade au fil des mois, il est usant de voir s’altérer la qualité de vie de personnes auxquelles on s’attache. Quand l’organisation du travail sanitaire ne permet pas de prendre en compte cette usure, la qualité des soins se dégrade et les soignants peuvent être victimes de « burn-out ».
- Pour des équipes de chirurgie et de réanimation, faire souffrir pour réussir à soulager demande une solidité mentale et technique hors du commun. La plupart du temps, ce type de soignants a tendance à parler peu aux personnes qu’elles soignent comme à leur entourage, afin d’économiser leur temps et leurs émotions.
La politique de santé, l’organisation des soins et la gestion des ressources sanitaires sont intimement liées à la façon dont les soignants parviennent à concilier rigueur et empathie.
Source : Open Rome.
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Empathie