Numéro 2022_51

Pensez au vaccin contre le pneumocoque !

La liste officielle des maladies qui rendent le vaccin anti-pneumococcique indispensable est longue.
Les Autorités sanitaires françaises la publient régulièrement. Y figurent notamment les affections suivantes :
• Asthme nécessitant un traitement spécifique
• Bronchite chronique (fréquente chez les fumeurs et les anciens fumeurs), emphysème, insuffisance respiratoire
• Diabète sucré
• Insuffisance cardiaque
• Maladie chronique du foie (quelle qu’en soit la cause)
• Infection par le VIH (quel que soit le statut immunologique)
• Cancer ou leucémie traitée par chimiothérapie
• Greffe d’organe, attente d’une transplantation, traitement par immunosuppresseur
• Maladie auto-immune, traitement chronique par des corticoïdes, syndrome néphrotique
• Drépanocytose.

Si le vaccin contre la grippe vous est recommandé, alors mieux vaut être vacciné aussi contre le pneumocoque.

Source : J. Gaillat, 21 novembre 2019, GEIG, Paris

Pneumocoque

Le pneumocoque (Streptococcus pneumoniae) est une bactérie responsable, chez les adultes, de méningites, de septicémies et de pneumonies souvent graves et parfois mortelles, même quand on les soigne par des antibiotiques.

La bactérie est protégée par une capsule de sucres complexes, les « polyosides » ou « polysaccharides », responsables pour partie de sa virulence.

La nature des polyosides sert à catégoriser les pneumocoques en « sérotypes ». Chaque sérotype correspond à un polyoside particulier et est utilisé comme antigène dans la composition d’un vaccin.

Il existe une centaine de sérotypes de pneumocoque humains et un vaccin contenant certains de ces sérotypes ne sera donc pas efficace contre les autres.

Il existe deux sortes de vaccins : le Pneumovax© (23 sortes de sérotypes) et le Prévenar13©, qui donne une protection plus forte mais moins large (13 sérotypes seulement).

Grippe et pneumocoques se renforcent l’un l’autre et les facteurs favorisant l’infection par l’un ou l’autre sont très similaires.

Quand on se vaccine contre l’un, il est bon de mettre à jour sa vaccination contre l’autre.

Sources : J. Gaillat, 21 nov. 2019, GEIG, Paris et www.mesvaccins.net

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