Numéro 2023_07

Grippe aviaire : vos gueules, les mouettes !

Les virus de la grippe des oiseaux se transmettent d’un oiseau à l’autre, d’où leur nom de « grippe aviaire ». De temps en temps, un virus aviaire parvient à infecter une autre espèce animale, notamment celle des porcs, ou quelques humains exposés à d’énormes concentrations virales (éleveurs de coqs de combat, producteurs de volailles) mais ils ne se transmettent pas d’un humain à l’autre car ils ne sont pas adaptés à l’homme.

Dans l’immense majorité des cas, la grippe aviaire ne concerne que les oiseaux sauvages et domestiques.

Pour les éleveurs, le danger est permanent. Tous les virus aviaires ne sont pas dangereux pour les élevages, mais quand un virus hautement pathogène (IAHP) pénètre dans le poulailler, toutes les volailles décèdent en quelques jours, ou même quelques heures dans le cas d’un élevage intensif.

Pour éviter la propagation d’une ferme à l’autre, mieux vaut abattre toutes les volailles de la ferme touchée dès la détection du premier cas et réduire au strict minimum la circulation dans tout le périmètre alentour.

Qui peut introduire les virus aviaires dans les élevages ?
1 – Les oiseaux migrateurs : ils disséminent les virus contenus dans leurs fientes tout au long de leur migration ;
2 – Les oiseaux sauvages sédentaires, notamment les mouettes, infectées par les migrateurs ;
3 – Les volailles élevées en plein air, infectées par les fientes des migrateurs et des mouettes ;
4 – Les volailles en élevage intensif, exposées aux boues apportées de l’extérieur par les pneus et les bottes.

Source : Open Rome

H, N

Couplées aux mot « grippe », ces deux lettres sont les initiales de « Hémagglutinine » et « Neuraminidase », protéines placées à la surface d’un virus de grippe A pour entrer (H) puis sortir (N) des cellules qu’il infecte.

Le virus de la grippe A, comme tous les autres virus, est incapable de se reproduire par lui-même. Il doit squatter les cellules d’un autre être vivant pour se multiplier. Pour cela, il possède à sa surface, sur son « enveloppe », une clé d’entrée de la cellule à squatter. Une fois le « virus père » multiplié, les « virus fils » ressortent avec leur clé de sortie.

Il existe une grande diversité de cellules chez les êtres vivants, ce qui contraint les virus à se spécialiser et à posséder des clés d’entrée et de sortie spécifiques pour certaines cellules et certaines espèces.

Dans le cas de la grippe, on a identifié 16 sortes d’hémagglutinine (numérotées de H1 à H16) et 9 sortes de neuraminidases (numérotées de N1 à N9).
La seule espèce vivante pouvant être infectée par des virus grippaux porteurs de toutes les sortes d’hémagglutinine et de neuraminidase sont les oiseaux (le virus grippal existait déjà à l’époque des ancêtres des oiseaux, les dinosaures).

Chez les oiseaux, une partie des virus grippaux sont mortels, les IAHP (Influenza Aviaire Hautement Pathogène), contrairement aux IAFP, Influenza Aviaire Faiblement Pathogènes.

Sources : Open Rome et ANSES
https://www.anses.fr/fr/content/linfluenza-aviaire-en-11-questions

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