Numéro 2023_12

Les plantes naturelles sont pleines de poisons !

Dépendantes de leurs racines, les plantes ne peuvent pas se déplacer. Pour se multiplier, elles doivent affronter la concurrence des autres végétaux.

Les relations entre plantes peuvent être amicales, l’essor des unes favorisant celui des autres. Elles sont souvent très conflictuelles.
Pour régler les querelles de territoires, tous les coups sont possibles, notamment la production de substances toxiques capables d’empoisonner les espèces rivales. La production de poisons végétaux est encore plus nécessaire aux plantes pour se protéger des animaux prédateurs qui, eux, peuvent se déplacer : insectes, ruminants, omnivores, etc.

Depuis leur apparition sur la planète, les humains ont dû apprendre à ne manger que les plantes non
toxiques (au néolithique, les humains ont appris à cultiver des plantes sélectionnées pour leur absence de toxicité), ou à affaiblir leur pouvoir toxique par la cuisson ou diverses préparations culinaires. Cet apprentissage a pris des millénaires, car toutes les plantes créent des poisons et ont une énorme capacité à les diversifier. Rançon de cette sélection, les prédateurs des plantes profitent de cette innocuité : les limaces ne s’y trompent pas quand elles dévorent les laitues du potager...

Utilisés à petites doses, ces toxiques peuvent devenir des médicaments. La plupart des médicaments modernes sont issus de substances produites par les plantes (l’aspirine vient du saule, la digitaline de la digitale, etc.).

La « nature » n’est devenue un cadre de vie acceptable pour les humains qu’après de gros changements !

Source : Open Rome,

Plante

Famille d’êtres vivants, produisant eux-mêmes leur matière organique à partir des sels minéraux puisés dans le sol et du gaz carbonique de l’air, absorbé et transformé par les feuilles grâce à l’énergie solaire. Cette photosynthèse utilise la chlorophylle de la plante, qui lui donne sa couleur verte.

Les plantes ont en général des racines, qui puisent dans le sol les sels minéraux et l’eau dont elles ont besoin, et des feuilles, hors sol, pour recueillir le CO2 de l’air et les rayons du soleil. Elles sont très dépendantes du sol où elles sont enracinées.

L’interaction entre les plantes et leur environnement constitue des écosystèmes complexes encore très mal connus.

Elles ont une grande capacité de multiplication et de diffusion de proche en proche, soit par leurs racines, leurs ramifications hors sol, soit par l’essaimage aéroporté de leurs pollens. Cet essaimage peut même utiliser un transport aérien via les insectes venus butiner leurs pollens.

L’oxygène de notre atmosphère a probablement été produit par des plantes primitives, les cyanobactéries.

Source : Open Rome

Aimez-vous ce numéro ?

1 personnes aiment ce numéro !