Numéro 2023_15

Le diable, sinon rien ?

Les finances publiques des Etats Européens comme de l’Union Européenne sont dans un état inquiétant. Certains pays sont même obligés d’accepter l’encadrement de leurs dépenses par des organismes internationaux (Fonds Monétaire international, etc.).

Cette baisse des ressources publiques contraint les Etats à diminuer les budgets alloués à toutes sortes de projets et à recommander à leurs promoteurs la recherche de financements complémentaires auprès d’organismes privés.

Dans le domaine de la santé, ce recours aux financements privés entre en contradiction avec le souci affiché d’indépendance vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique et de compagnies d’assurance à but lucratif.

Chercheurs et soignants européens sont ainsi confrontés actuellement à un dilemme insoluble :
- soit ils refusent tout financement venant de l’industrie pharmaceutique et doivent alors renoncer à une partie de leurs projets (ce qui aboutit souvent à des licenciements, à l’impossibilité de titulariser des personnes de valeur et à une fuite des cerveaux) ;
- soit ils acceptent des financements venant de firmes privées à but lucratif (industrie pharmaceutique, assureurs santé, producteurs divers, GAFA, etc.) et sont accusés de « conflit d’intérêt », de malhonnêteté, de recherche de profit personnel, de « pacte avec le diable », voire de corruption.

Source : Open Rome

100%

Pourcentage impossible à atteindre en médecine.

Les médicaments ou les vaccins les plus performants n’atteignent jamais une efficacité de 100%. Il y a toujours des exceptions, des patients résistants au traitement ou des personnes difficiles à immuniser.

Il en va de même pour tous les examens complémentaires et les moyens de mesure : tous ont une marge d’erreur plus ou moins grande.

Ces erreurs peuvent avoir deux types de conséquences nuisibles :
- un « faux positif » : résultat faisant croire à tort à une anomalie, alors que le test est normal ;
- un « faux négatif » : faisant croire à un résultat normal,
alors qu’il existe une anomalie.

Les « faux positifs » peuvent pousser les médecins à annoncer et traiter des problèmes médicaux qui n’existent pas.

A l’inverse, les « faux négatifs » peuvent rassurer à tort et retarder la mise en route de traitements nécessaires.

Ces imperfections peuvent être particulièrement lourdes de conséquences quand il s’agit de maladies graves (cancer ou SIDA, par exemple) ou de situations d’urgence (chirurgie, réanimation, etc.).

Source : Open Rome

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