La prévention est indispensable mais difficile !
Partout dans le monde, 90% des dépenses de soins sont liées aux maladies chroniques.
Depuis deux siècles, les progrès de la médecine ont porté surtout sur les soins des maladies aigues (graves mais courtes) et des complications des maladies chroniques.
L’amélioration spectaculaire et continue de la qualité des soins s’est accompagnée d’une flambée des dépenses de soins et d’une stagnation des dépenses de prévention. Il devient de plus en plus évident qu’il va falloir rééquilibrer l’arbitrage entre soins et prévention, et développer notre savoir-faire préventif.
Tous les avis convergent : la prévention repose sur des changements de comportement. Or, être défavorisé empêche l’accès à la prévention et freine les changements de comportements. Les inégalités sociales rendent inefficaces les politiques de prévention.
Il va falloir inventer une médecine de prévention favorisant les plus défavorisés. Un sacré challenge !
Source : Open Rome
Carte EpidMétéo de la semaine
Espérance de vie
Nombre moyen d’années restant à vivre à un âge donné.
Exemple : « en France l’espérance de vie à la naissance est de 84 ans » signifie qu’en France, actuellement, la population a une durée de vie moyenne de 84 ans.
Cette espérance de vie est très supérieure à ce qu’on observe dans la plupart des autres pays.
Le calcul de l’espérance de vie repose sur des données simples, celles des registres de naissance et de décès
Les économistes étudient également « l’espérance de vie en bonne santé ». Son calcul est un peu plus compliqué, car il tient compte des statistiques sur la qualité de vie des patients victimes de handicap, de perte d’autonomie et de maladies chroniques.
Dans ce domaine, la France est mauvais élève : l’espérance de vie en bonne santé y est actuellement de 62 ans.
Nous estimons que notre système de santé est un des meilleurs du monde, mais il va falloir finir par admettre que notre pays est surtout le champion du monde de la durée de vie en mauvaise santé : 84 ans – 62 ans = 22 ans.
Les personnes en mauvaise santé étant aussi les plus gros consommateurs de soins, les médecins et les économistes se posent donc 2 questions :
- Comment éviter que la santé se dégrade ?
- Comment améliorer la qualité de vie des personnes dont la santé est dégradée ?
Source : Prévention du risque et impact sur la couverture assurantielle en santé. Séminaire de l’Ecole Polytechnique, Paris, 28 juin 2023.